23 février 2016
L'Ontario agit pour enrayer la violence faite aux femmes autochtones
Le gouvernement de l'Ontario a publié Pas à pas ensemble : La stratégie de l'Ontario contre la violence envers les femmes autochtones. La stratégie décrit des mesures visant à prévenir la violence faite aux femmes autochtones et à en réduire les répercussions pour les jeunes, les familles et les collectivités.
La première ministre Kathleen Wynne a dévoilé Pas à pas ensemble aujourd'hui à Queen's Park. Le gouvernement a affecté 100 millions de dollars sur trois ans en nouveau financement afin de soutenir la mise en oeuvre de la stratégie, qui a été élaborée en collaboration avec des partenaires autochtones du Groupe de travail mixte sur la prévention de la violence faite aux femmes autochtones de l'Ontario. Le gouvernement s'est engagé à l'égard de la stratégie dans le cadre de Ce n'est jamais acceptable : Plan d'action pour mettre fin à la violence et au harcèlement sexuels, lancé en mars dernier.
La nouvelle stratégie poursuit dans la même veine que les travaux existants des partenaires autochtones, des organismes communautaires et du gouvernement pour prévenir la violence par la sensibilisation; fournir des services communautaires et des programmes plus efficaces qui reflètent les priorités des collectivités et des dirigeants autochtones; et améliorer les conditions socio-économiques, ce qui favorise la guérison au sein des collectivités autochtones.
Pas à pas ensemble se concentre sur six domaines d'action :- Soutien aux enfants, aux jeunes et aux familles, ce qui comprend le lancement d'un nouveau programme de mieux-être pour les familles, qui soutient les familles autochtones en crise et aide les communautés à composer avec la violence et les traumatismes intergénérationnels. L'Ontario fournira du financement à des programmes que des collectivités et organisations autochtones concevront et offriront en réponse à leurs besoins particuliers.
- Guérison et sécurité communautaires, ce qui comprend la conception d'une stratégie axée sur les survivants afin d'aider à prévenir et à repérer la traite de personnes en Ontario et à intervenir en de tels cas. Le gouvernement entend aussi élaborer et élargir des programmes qui favorisent la santé et le mieux-être des victimes, des familles et des collectivités touchées, et même ceux des responsables des agressions.
- Services policiers et judiciaires, ce qui comprend l'élaboration d'un nouveau programme de formation de la police.
- Prévention et sensibilisation, ce qui comprend des campagnes de sensibilisation du public visant à modifier les attitudes et les normes dommageables qui font perdurer la violence faite aux femmes et aux filles autochtones.
- Leadership, collaboration, alignement et responsabilisation afin de continuer à nouer de solides relations avec les partenaires autochtones et le gouvernement fédéral.
- Recherche et données améliorées afin de mieux comprendre les causes de la violence et de mieux évaluer l'efficacité avec laquelle les politiques, programmes et services du gouvernement répondent aux besoins des collectivités autochtones.
La stratégie représente l'une des nombreuses étapes du processus de guérison et de réconciliation avec les peuples des Premières Nations, Métis et Inuits. Elle incorpore un certain nombre des appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada et reflète l'engagement du gouvernement à travailler de concert avec ses partenaires autochtones.
La stratégie reconnaît le rôle important que jouent les provinces dans cette discussion nationale. C'est la raison pour laquelle l'Ontario maintiendra son appui à l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées que mène le gouvernement fédéral.
Pas à pas ensemble fait partie du plan de l'Ontario visant à procurer davantage de sécurité, de protection et de possibilités aux femmes et aux collectivités autochtones. Cette stratégie contribuera à assurer que tous et toutes dans la province peuvent vivre en sécurité et à l'abri de la menace, de la peur ou de l'expérience de la violence et du harcèlement sexuels.
Faits en bref- Les femmes autochtones en Ontario sont trois fois plus susceptibles d’être assassinées que toute autre femme.
- En raison d’un traumatisme intergénérationnel, les enfants et les jeunes autochtones sont surreprésentés dans les services de protection de la jeunesse.
- Lors de la Table ronde nationale sur les femmes et filles autochtones disparues ou assassinées de 2015, la délégation de l’Ontario a proposé 10 mesures pancanadiennes visant à régler le problème de la violence faite aux femmes et aux filles autochtones d’un bout à l’autre du Canada.
- Plus tard cette semaine, la première ministre Wynne se joindra à d’autres premiers ministres provinciaux, à des dirigeants du gouvernement fédéral et des instances autochtones à l’occasion de la Table ronde nationale sur les femmes et filles autochtones disparues ou assassinées, qui se tiendra au Manitoba.
- L’Ontario sera l’hôte du 5e Sommet national des femmes autochtones à l’automne 2016.
Document d’information Ressources additionnelles Citations
« Ces statistiques déplorables sur le niveau de violence que subissent les femmes autochtones sont un reflet d’une réalité que personne ne devrait avoir à vivre. Cette stratégie que nous avons développée avec nos partenaires autochtones affirme que quiconque en Ontario a le droit de se sentir en sécurité à la maison, à l’école, au travail et dans les collectivités. Nous avons tous et toutes un rôle à jouer pour mettre fin à cette violence. » Kathleen Wynne première ministre de l’Ontario
« Les communautés des Premières Nations, de Métis et d’Inuits sont reconnues pour la diversité de leurs cultures, de leurs langues, de leurs croyances et de leurs traditions. Elles reconnaissent aussi les défis qu’elles doivent relever et c’est la raison pour laquelle nous augmentons notre soutien à leurs efforts afin d’offrir des solutions précises aux femmes et aux familles autochtones. » David Zimmer ministre des Affaires autochtones
« Peu importe où les femmes autochtones vivent, elles subissent des taux de violence conjugale, d’agression, d’homicide et d’exploitation sexuelle considérablement plus élevés que les autres femmes et cela doit cesser. Cette violence a des échos d’une génération à l’autre et engendre la pauvreté, l’isolement social et l’insécurité. La collaboration dynamique que nous annonçons aujourd’hui est porteuse d’avenir. Cette stratégie constitue une mesure collective avec nos partenaires autochtones afin d’éliminer pour de bon la violence faite aux femmes autochtones. » Tracy MacCharles ministre déléguée à la Condition féminine
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