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22 janvier 2013

Une aide nécessaire en santé mentale Appui aux jeunes en transition vers les services pour adultes



« Les jeunes doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls. La tristesse est un sentiment dont nous sommes conscients ; par contre ce n’est pas le cas de la dépression. Nous cherchons alors à camoufler cette situation de crise en y ajoutant de l’alcool, des drogues, de la nourriture ou autre chose. »

Voilà les paroles d’Alex Kilby, un résident d’Ottawa âgé de 18 ans et un des clients d’un programme chapeauté et financé par le Réseau local d’intégration des services de santé de Champlain (RLISS de Champlain). Ce programme aide les jeunes aux prises avec de graves problèmes de santé mentale à effectuer la transition entre les services aux jeunes et les services aux adultes, laquelle transition s’avère parfois difficile. En effet, certains jeunes ignorent comment avoir accès aux services destinés aux adultes, se sentent intimidés de le faire, voient leur état se détériorer et finissent parfois même dans les services des urgences.

Grâce à ce nouveau programme, de jeunes adultes comme Alex (photo ci après) reçoivent les services personnalisés dont ils ont besoin. Alex a récemment été mis en contact avec Gilles Charron, coordonnateur des Services de transition en santé mentale pour les jeunes. Il participe désormais à des séances de counseling en matière de toxicomanie et de deuil pour adultes. « Je ne serais pas ici aujourd’hui sans l’aide de Gilles, c’est certain. Il faudrait plus de gens comme lui, » précise t il.

Le rôle de Gilles est d’aider les jeunes à faire la transition. Il mène une entrevue et une évaluation, puis il envoie une demande au fournisseur de services de santé mentale pour adultes qui répondra le mieux aux besoins du client. S’il y a une liste d’attente, le client continue de bénéficier entre temps d’un soutien temporaire lié aux services à l’enfance.

Selon Gilles, ce programme offre de nombreux avantages. Entre autres exemples, les jeunes gagnent généralement en assurance de leur nouveau statut d’adulte, et ils sont impatients de se prendre en main. De plus, les jeunes demandent souvent à leurs parents de les accompagner lors de leur entrevue au titre du programme de transition, ce qui resserre les liens familiaux.

Gilles est d’avis que le programme a également transformé la manière dont les services de santé mentale sont offerts. « Le modèle de soins partagés, suivant lequel les fournisseurs de services de santé partagent un même point de vue en ce qui concerne la transition entre les services aux jeunes et ceux destinés aux adultes, est la clé de notre réussite. Il se créait auparavant des cloisonnements involontaires, alors que maintenant, tous partagent une même compréhension et une même philosophie de l’aide qu’il faut offrir à ces clients. Nous réduisons et brisons des obstacles aux services destinés aux adultes. »

À ce jour, le programme a aidé environ 140 jeunes de 16 à 24 ans (la plupart étant âgés de 17 à 19 ans).

Alex dit qu’il va bien et qu’il termine ses études secondaires au Collège Algonquin. Il prévoit devenir producteur de musique. « Vous devez élargir ces programmes, dit il au RLISS de Champlain, les jeunes ont besoin d’une aide supplémentaire. Et les jeunes : n’ayez pas peur de demander de l’aide. Si mes propos parviennent à influencer une seule personne, je serai heureux.»

Le programme de transition fait fond sur un partenariat entre neuf services de santé mentale et de lutte contre les dépendances primaires et spécialisés. Des engagements en matière de services de la part de tous les partenaires ont servi à la création du modèle de soins partagés. Il s’agit des fournisseurs suivants :

Association canadienne pour la santé mentale, Section d’Ottawa
Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario
Centre de traitement pour jeunes Dave Smith
Hôpital Montfort
L’Hôpital d’Ottawa
Hôpital Queensway Carleton
Centre de santé mentale Royal Ottawa
Département de psychiatrie, Université d’Ottawa
Bureau des services à la jeunesse.

La première évaluation du programme de transition montre un haut niveau de satisfaction des clients et de leurs familles. Le modèle a également été adapté pour les comtés de l’Est (Prescott Russell, Stormont, Dundas et Glengarry) et y a été mis en œuvre. Le RLISS de Champlain injecte environ 390 000 dollars chaque année dans le programme detransition dans notre région.

« Ce programme réduit les obstacles en matière d’accès aux services, d’où de meilleurs soins aux clients, précise Chantale LeClerc, chef de la direction du RLISS de Champlain. Le RLISS et ses partenaires partagent un objectif commun, soit celui de rassembler les partenaires et d’aider les jeunes qui sont vulnérables. Avant la mise en œuvre de ce programme, les jeunes clients qui effectuaient la transition vers des soins de santé pour adultes avaient besoin d’une aide qui n’existait pas. Ce programme représente une étape importante vers l'élimination de cette lacune.»

Pour de plus amples renseignements sur le programme, veuillez communiquer avec Gilles Charron 613 737 7600, poste 3510, ou charron_g@cheo.on.ca.

Les représentants des médias qui souhaitent obtenir une entrevue peuvent communiquer avec Carole Ouellette 613 747 3238, ou carole.ouellette@lhins.on.ca.


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