Health News For Champlain
mardi 29 mars 2016
Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) de Champlain
Des milliers de personnes profitent des améliorations apportées dans les cabinets de soins primaires
Le 29 mars 2016 - Un nouveau programme d’amélioration de la qualité dirigé par le RLISS de Champlain a permis de réduire le délai avant de pouvoir consulter son médecin de famille ou infirmier ou infirmière praticienne. Cette approche novatrice permet aussi à plus de personnes d’obtenir un dépistage pour certaines maladies comme le cancer, et leur donne plus de soutien pour les maladies chroniques, dont le diabète.
Le Programme de facilitation de la qualité de l’exercice en milieu de soins primaires de Champlain, qui est aussi connu sous le nom plus court « Excellence dans la pratique », est en cours dans la région depuis 2014. Le RLISS de Champlain finance ce projet de trois ans dans le cadre de son engagement envers l’établissement d’une base solide de soins primaires, à domicile et en milieu communautaire. Le Centre de santé communautaire Pinecrest-Queensway administre ce programme.
La Dre Elizabeth Brown, médecin de famille au sein de l’équipe de santé familiale Westend Family Care Clinic à Kanata, a participé au programme l’an dernier. Ses patients obtiennent maintenant un rendez-vous le jour qu’ils téléphonent à la clinique, ou à un autre moment qui leur conviennent, alors qu’avant, ils auraient pu attendre 11 jours pour un rendez-vous non urgent.
C’est en changeant la façon dont certains rendez-vous étaient barrés (pour des examens annuels, des rendez-vous de suivi des bébés, des visites urgentes, etc.) que la Dre Brown a pu apporter cette amélioration. L’horaire des rendez-vous est maintenant ouvert, et tient compte des préférences des patients. Elle a également travaillé pour réaliser des gains d’efficacité, en installant une imprimante dans chaque salle d’examen par exemple. Elle ne perd donc plus de temps à se déplacer de la salle d’examen à l’imprimante au bout du couloir pour aller chercher les prescriptions des patients et d’autres documents imprimés.
« Ce que j’ai appris c’est qu’il ne faut pas nécessairement travailler plus fort, mais plutôt travailler de façon plus intelligente, dit la Dre Brown. Je pensais que je gérais bien mes rendez-vous, mais maintenant c’est plus facile pour tout le monde. Les patients téléphonent à la clinique et ont un rendez-vous à un moment qui leur convient, ce qui les rend beaucoup plus heureux. »
La Dre Brown a consacré environ deux à trois heures par semaine au programme d’excellence dans la pratique. « J’y ai consacré moins de temps que je prévoyais. C’était très amusant et je n’avais pas l’impression d’être accablée par le programme. Notre facilitatrice nous a fait suivre une étape à la fois pour que nous ne soyons pas dépassés.»
Des patients ont également participé au programme d’excellence dans la pratique pour faire en sorte que les voix des utilisateurs soient entendues. Jusqu'à maintenant, 40 médecins de famille et infirmières et infirmiers praticiens avaient participé au programme en vue d’apporter des améliorations dans leur clinique ou centre de soins. Le nombre de personnes qui reçoivent des soins dans ce type de milieu s’élève à près de 30 000 dans la région, ce qui fait en sorte que les gens en profitent individuellement et le système de santé gagne aussi.
Le programme met à la disposition des fournisseurs de soins primaires participants un facilitateur expérimenté, qui travaille avec eux (ce service est gratuit) pour améliorer un domaine de leur choix, comme l’accès des patients aux rendez-vous, le dépistage préventif et la mise en œuvre des pratiques exemplaires émergentes liées aux maladies chroniques. Les données du cabinet sont recueillies au préalable pour éclairer les travaux. La durée du programme est de 6 à 18 mois selon les besoins du cabinet et la portée des travaux.
Liz Jackson, une des trois facilitatrices du programme, explique que « nous avons des méthodes, des principes et des outils normalisés que nous pouvons contribuer à toute situation, mais ce qui importe est de travailler avec l’équipe très attentivement pour bien comprendre le contexte individuel, et personnaliser notre approche et les modifications à mettre en œuvre pour favoriser les changements. Nous savons donc que les modifications que nous mettons en œuvre cadreront bien avec le milieu de soins. »
Ce programme a aussi permis de donner une meilleure expérience aux clients à la clinique de santé-sexualité de Santé publique Ottawa. Barbara Campbell, infirmière praticienne et directrice de la clinique, explique que le modèle de clinique sans rendez-vous est comme un guichet unique pour les clients qui ont besoin de plus d’un service comme une évaluation initiale, des analyses, des services de counseling, un traitement et (ou) des médicaments. L’objectif de cette clinique est de faire en sorte que les patients circulent bien au sein de ses différents services afin de réduire le temps d’attente. C’est ce qui a encouragé Mme Campbell à participer au programme d’excellence dans la pratique.
L’équipe d’amélioration de la qualité était composée de six personnes et regroupait des médecins, des infirmières praticiennes et des infirmières en santé publique. L’équipe a aussi obtenu la participation des clients, qui ont aidé le personnel à déterminer combien de temps ils attendaient, et où se trouvaient les retards entre les services. La facilitatrice du programme d’excellence dans la pratique a guidé l’équipe dans un processus qui leur a permis de trouver des solutions pour réduire les temps d’attente des clients entre les services, en étant souples concernant quel membre du personnel peut réaliser certaines tâches, et en réorganisant le personnel durant les périodes de pointe.
« Nous avons réussi à réduire le temps d’attente entre les services pour environ la moitié de nos clients, explique Mme Campbell. Par exemple, plusieurs clients attendent maintenant dix minutes ou moins, alors qu’avant ils attendaient vingt minutes ou plus. »
« Lorsque les soins primaires sont robustes, l’ensemble du système de santé fonctionne mieux. C’est pour cette raison que nous appuyons ce programme novateur, et que nous espérons que plus de médecins et d’infirmières et infirmiers praticiens en profiteront », dit Chantale LeClerc, chef de la direction du RLISS de Champlain.
Mme LeClerc ajoute que « nous allons évaluer les effets de cette initiative, à la fois au niveau du cabinet et au niveau du système de santé pour déterminer à quel point ce programme a une influence sur le système. Nous serons ensuite en mesure de déterminer si nous voulons poursuivre ce programme ou si nous voulons étendre ces services dans toute la région. »
Bob Chiarelli, député d’Ottawa-Ouest–Nepean, a parlé favorablement du programme d’excellence dans la pratique. « Quand les praticiens jouent un rôle actif pour rendre les choses plus efficientes pour le patient et le système, le système tout entier en tire des avantages. Le RLISS de Champlain et le Centre de santé communautaire Pinecrest-Queensway méritent d’être félicités », a-t-il déclaré.
Pour en savoir plus au sujet du programme, y compris comment y participer, veuillez consulter la page Web sur le Programme de facilitation de la qualité de l’exercice en milieu de soins primaires de Champlain.
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